La forêt sur le territoire de la CCSB

forêt

Les 60 communes de la CCSB représentent une superficie totale de 148 800 hectares. Avec ses 25 156 habitants, la communauté de communes possède une densité de population faible de 17 habitants au kilomètre carré. Cette faible densité s’observe par le grand nombre d’espaces naturels présents sur le territoire, correspondant très souvent à des espaces boisés, très diversifiés en fonction de nos différentes vallées.  Sur l’ensemble du territoire de la communauté de communes, c’est environ 104 000 hectares qui sont couverts par de la forêt, soit plus de 68% de la surface de la CCSB !

La carte ci-dessus montre la différence de boisement en fonction de chacune des 60 communes de la CCSB. On y retrouve ainsi les vallées du Buëch et de la Durance, moins boisées car plutôt dominées par les espaces agricoles et urbanisés, de même que les grandes surfaces forestières que l’on peut observer sur les massifs de Chabre et des Monges par exemple.

Mais qu’est-ce qui pousse sur la CCSB ?

Les essences forestières de la CCSB sont variées, mais nous observons toutefois quatre essences majoritaires :  le pin noir d’Autriche, le pin sylvestre, le hêtre et le chêne.

A l’échelle de la communauté de communes, la carte suivante présente la répartition de ces différentes essences forestières. Là encore, différentes ambiances en fonction des massifs peuvent être retrouvées.

 

A qui la forêt appartient-elle ?

Sur la communauté de communes, 56% de la forêt appartient à des propriétaires privés, le reste étant divisé dans sa majorité entre les parcelles domaniales et communales, gérées ou non, selon la répartition ci-dessous.

 

 

Une forêt communale est dite gérée lorsqu’elle est inscrite dans un document d’aménagement mis en place par l’Office National des Forêts, qui liste, entre autres, les différentes interventions qui seront menées dans la forêt sur les futures décennies (exploitation, protection…). Une grande part de la forêt communale de la CCSB est aujourd’hui « non gérée », c’est-à-dire sans document d’aménagement, notamment par conséquence de la colonisation d’anciennes zones agricoles par les espaces boisés. Un travail est d’ailleurs engagé par l’ONF et les communes forestières pour analyser ces zones nouvellement couvertes par de la forêt, afin de déterminer les différentes zones qui seraient à pourvoir de documents de gestion durable.

Au niveau de la forêt privée, un document similaire nommé « Plan Simple de Gestion » permet d’effectuer un diagnostic de ses parcelles forestières et d’en prévoir l’aménagement et les interventions à moyen terme. Sur la CCSB, 18% de la forêt privée est concernée par un tel document. Dans les prochaines années, cette valeur devrait aussi tendre à la hausse en réponse aux mesures gouvernementales prises en faveur du développement de ces documents d’aménagement durable.

Il est aussi intéressant de noter que la majorité de la forêt privée de la CCSB est relativement peu morcelée, avec 61% des propriétés forestières dépassant les 25 hectares. Cependant, le graphique ci-dessous montre également une grande complexité foncière pour les propriétés de moins de 10 hectares, qui sont détenues par plus de 6 000 propriétaires sur l’ensemble du territoire.

Une forêt faisant l’objet de différentes mesures de protection

La forêt de la communauté de communes présente une richesse faunistique et floristique exceptionnelle. Plusieurs études ont été conduites, notamment au niveau du Parc Naturel Régional des Baronnies, et ont permis de mettre en évidence différentes zones à très fort potentiel de biodiversité. A titre d’exemple, de nombreuses communes étaient concernées par la pratique de l’émondage, qui consistait, chaque hiver, à couper les repousses de chênes pour récupérer les branches et les feuilles afin d’augmenter les réserves de fourrage des éleveurs. Aujourd’hui, ces pratiques se sont malheureusement perdues, mais leurs traces demeurent, avec des chênaies présentant des spécimens d’exception, sur lesquels ces pratiques traditionnelles ont conduit au développement de nombreuses cavités abritant un écosystème et des populations d’insectes et de chiroptères à l’équilibre fragile, faisant désormais l’objet de plusieurs programmes de protection.

Plus globalement, la carte ci-dessous reprend l’ensemble des mesures réglementaires qui sont présentes sur la communauté de communes. Chacune présente des niveaux de protection différents, conduisant à des degrés de réglementation variables, mais leur grand nombre combiné à la grande surface concernée prouve l’intérêt écologique de nos espaces forestiers.

 

 

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